Il y a un monde et il y en a un autre.

Il y a un monde où le monde va mal. Où les épiceries se vident, la guerre bat son plein quelque part ou partout, les médias crient fort, les opinions sont tranchantes, les autres sont cons.

En ce lendemain d’élection, c’est une possibilité encore plus grande.

Puis, il y a un monde où ce n’est pas la guerre. Où les gens qui divergent de nous ne sont pas imbéciles. Où l’on conçoit que ce que nous vivons depuis des années, depuis la nuit des temps, n’est qu’une série de passages.

Dans ce monde, il y a un équilibre. Et on ne va pas se laisser nourrir par le vomi médiatique ou les débats de taverne, de réseaux sociaux.

On peut se dire : c’est ainsi. Et moi, ce que je vais faire dès maintenant, dès aujourd’hui, c’est tendre la main.

Et briller encore plus fort. Aimer encore plus fort. Et offrir de l’aide à qui en a besoin. Sourire aux inconnus. Et cultiver ce qui me fait du bien, et fait du bien aux autres.

Et si quelqu’un a peur, et a besoin de le crier fort, et bien le laisser, en offrant de la compassion. Et si quelqu’un est triste, c’est tout naturel aussi, c’est le sentiment qui accompagne le changement. Tout le monde a le droit de vivre ses émotions.

Mais tout passe.

On peut continuer de croire que tout ce qui arrive apporte de précieuses leçons, pour nous et le collectif. On peut continuer de trouver le monde magnifique.

«Si tu diffères de moi, mon frère, au lieu de me léser, tu m’enrichis.» Antoine de Saint-Exupéry