Je ne dis pas qu’il faut nier ce qui arrive dans le monde. Combien de choses se déroulent qui nouent notre gorge et font serrer nos poings.
Je ne dis pas de fuir dans un univers fantasque et gambader sur un arc-en-ciel en gloussant.
Je dis que l’acte de plus grande rébellion que chacune et chacun peut accomplir est celui de décider de trouver de l’amour dans un monde qui semble TOUJOURS en guerre.
Parce que ce n’est pas vrai qu’on n’a pas le choix et que les choses sont sans espoir. C’est peut-être un message public qui est perpétué, mais ce n’est pas vrai.
L’action qui va nous sauver c’est un NON bien placé à quelqu’un qui crache sa peur, son impuissance, sa détresse sur tous les fronts. Voici le véritable impact qui fera tout pivoter en sens inverse: choisir de concentrer son attention sur le bien, et de le nourrir.
Mais aussi, choisir d’arrêter de nourrir la bête à peurs.
Et si ce bien on doit aller le chercher dans un recoin enfoui dans l’arrière-chambre de notre système nerveux, et bien soit: on part à l’aube.
Parce que quand on voit le beau en quelqu’un, quand on remplit notre regard de ce bon, c’est ce qu’on va finir par voir aussi, et c’est ce que les autres vont commencer à percevoir aussi.
Et l’inverse est vrai, on le vit tous les jours: la peur incite à plus de peur. Parce que c’est une émotion facile, à portée de main. C’est plus difficile de garder le fort de l’amour que celui de la peur. C’est plus difficile de se sentir puissantes que de se sentir impuissantes.
Les médias nous prennent la tête et la tournent vers les scandales du jour; puis demain, ils feront la même chose en la tournant ailleurs, et après-demain encore. L’état d’alerte est concocté de toute pièce pour cultiver cette impuissance.
Et avouons-le: le « monde va mal » est une expression d’un simplisme insondable. Le monde est vaste. Sur cette planète, il y a 195 pays, 7 000 langues, 10 000 croyances spirituelles, 8,2 milliards d’êtres humains. Ça va mal à plein d’endroits, mais ça va bien à plein d’autres aussi.
Et que disent, en regardant les nouvelles, ces quelque 8 milliards de personnes? « Qui suis-je, moi, pour changer quelque chose… »
Se révolter au système c’est parfois choisir le silence, quand les titres nous incitent au chaos.
Rentrez donc dans la rébellion:
décidez dès maintenant où donner votre attention,
soulignez le beau,
mettez en place de l’utile,
reconnaissez le bon,
encouragez-le, diffusez-le, acclamez-le à haute voix,
incarnez le juste,
faites le bien,
intéressez-vous de belles choses,
cultivez votre passion,
allumez votre sagesse.
Tournez le dos à la panique et éteignez votre écran, si c’est nécessaire.
C’est pour le collectif que vous le faites.
Incarnez avec conscience l’humanité que vous voulez voir dans le monde, tous les jours.
Prêts, pas prêts: on part, l’aube est maintenant.